Zimbabwe et l’après Mugabe : 100 jours, 6 mois et 1 an plus tard

Le 18 mars 2018, le fondateur d’Horizon Africa a participé à un débat sur la radio Africa n°1 sur les 100 jours du nouveau président zimbabwéen : Emmerson Mnangagwa.

Le lien vers l’émission radio est ici. Le podcast n’est malheureusement plus disponible.

Le 13 juin 2018, le fondateur d’Horizon Africa a participé à un nouveau débat sur la radio Africa n°1 sur la préparation des premières élections de l’après Mugabe au Zimbabwe, le 30 juillet 2018.

Le lien vers l’émission radio est ici. Le podcast n’est malheureusement plus disponible.

Le 21 novembre 2018, le fondateur d’Horizon Africa, est revenu pour RFi sur la première année sans Mugabe au pouvoir au Zimbabwe.

Le lien vers l’article  est ici. Il est toujours actif.

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SADC et médiations

IFRI cou

Voici un résumé de la note préparée par le fondateur d’Horizon Africa, Thibaud Kurtz, publiée par l’IFRI :

Efficacité des médiations de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Bilan et leçons (2012-2017).

La Communauté de développement de l’Afrique australe (plus connue sous son acronyme anglais « SADC ») compte parmi ses membres plusieurs puissances africaines, dont l’Afrique du Sud et l’Angola.

L’Afrique australe est souvent considérée comme la région la plus stable du continent africain, la SADC a cependant mené depuis 2012 des médiations officielles dans quatre de ses États membres confrontés à des crises internes : le Lesotho, le Zimbabwe, Madagascar et la République démocratique du Congo (RDC). Elle est également intervenue de manière plus discrète au Malawi et au Mozambique. Cette note analyse les conditions de ces interventions et en mesure l’efficacité très relative, ainsi que les efforts constants d’amélioration poursuivis par l’organisation. Elle souligne également la variété des interventions – essentiellement centrées sur une volonté de maintenir la stabilité et de limiter les influences extérieures – et le rôle prépondérant des chefs d’État en matière décisionnelle.

La note est disponible ici :

Click to access kurtz_mediations_sadc_2018.pdf

Yes we Ken (vote again)

  • Il était une fois, un vote, une défaite, une plainte, une annulation et un nouveau vote 

Que s’est-il passé au Kenya ? Le pays a organisé le 8 août 2017 des élections législatives et présidentielles. Pour la troisième fois en 10 ans, les principaux candidats étaient Uhuru Kenyatta du Jubilee Party, et Raila Odinga du Orange Democratic Movement. En 2007, les élections étaient marquées par de grandes violences provoquant la mort de près de 1 300 Kenyans. Dix ans plus tard, U. Kenyatta, Président sortant, était réélu officiellement avec 54,27% des votes. Plusieurs incidents ont été rapportés autour des élections cette fois encore. R. Odinga, (44,74%), a déposé une plainte auprès de la Cour Suprême. Cette plainte était axée sur des problèmes liées à la transmission des résultats par la commission électorale. Le 1er septembre, le Président de la Cour Suprême annonçait l’annulation des résultats pour irrégularités dans leur transmission par la commission électorale. La décision détaillée devrait être rendue publique sous 21 jours et les élections organisées à nouveau sous 60 jours, d’ici à la fin du mois d’octobre 2017.

Cette décision a un écho retentissant en Afrique et au-delà au caractère indéniablement historique pour l’état de droit.

U. Kenyatta a déclaré qu’il acceptait la décision bien qu’il ne soit pas d’accord avec celle-ci. R. Odinga a célébré la décision tout en maintenant la pression sur la commission électorale.

Le Kenya est l’un des 15 pays africains organisant des élections en 2017elections-afric_19407314_103e1c6ba323ecb81f7476f826997636367471a9

Pour un regard rapide sur les autres élections, c’est

  • Les résultats sont annulés mais rien ne prouve qu’ils n’étaient pas corrects 

La commission électorale a insisté publiquement sur le fait que le problème portait sur la transmission des résultats mais pas sur les activités de vote ou le décompte. Elle a aussi déclaré qu’elle enquêterait sur ces problèmes. La Cour Suprême n’a pas déclaré R. Odinga comme vainqueur. La Cour s’est concentrée sur un aspect technique. Cependant, la crédibilité de la commission électorale est entachée. Il y a un débat sur l’état de droit et la légitimité du vote. La commission électorale devra travailler dur pour regagner la confiance des Kenyans pour assurer la crédibilité du nouveau vote. En juillet 2017, Chris Msando de la commission électorale était retrouvé assassiné et apparemment torturé. Son département au sein de la commission s’occupait de l’identification des électeurs et de la transmission du résultat.

  • Quid des observations électorales ?

La décision historique de la Cour Suprême soulève plusieurs questions sur le rôle des observations électorales. Aucune des grandes missions (Union africaine, Union européenne, Fondation Carter, etc.) ne semble avoir anticipé la décision de la Cour. A première vue, cela semble renforcer les arguments contre l’utilité de ces missions.  Cette situation révèle une faiblesse certaine de l’observation électorale. Cet évènement devrait être étudié en détails et fournir des leçons.

  • Il est important de rester patient…

La Cour Suprême va fournir une décision détaillée d’ici au 22 septembre 2017.  Les arguments politiques du camp Kenyatta insiste sur la non-remise en cause des résultats et de la victoire du Président sortant, tandis que le camp Odinga présente la décision comme la preuve que le processus électoral était dans son ensemble décrédibilisé et que leur favori était le véritable vainqueur des élections du mois d’août.

  • …et de garder son calme

De nombreux incidents violents ont été rapportés en août. La nouvelle période qui s’ouvre au Kenya est extrêmement tendue. Des politiciens et des militants au sang-froid seront nécessaires pour que cette phase soit pacifique.

 

Yes we Ken (vote again)

  • A tale of a vote, a defeat, a complain, a cancellation…and a re-run

What happened in Kenya? The country organised on August 8, 2017, both parliamentary and presidential elections. For the third time in 10 years, the main contenders were Uhuru Kenyatta and Raila Odinga. In 2007, an estimated 1,300.00 Kenyans died in electoral-related violence. U. Kenyatta, the outgoing President, was officially reelected with 54,27% of the vote. Some violent events took place around the elections this time again. R. Odinga, (44,74%), filed a petition at the Supreme Court. The petition focused on issues about the transmission of the results by the electoral commission. On September 1st, the Chief Justice declared the August election “invalid, null and void” because of irregularities regarding the transmission of the results by the electoral commission. The detailed decision should be provided within 21 days and the re-run of the election should take place within 60 days by the end of October 2017.

This decision has already resonated across the African continent and the world. It is a historical moment.

Kenyatta declared that he accepted the decision of the court while disagreeing. R. Odinga celebrated but also criticized the electoral commission.

Kenya is one of the 15 countries with planned elections in 2017 

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For a quick view of the other elections, it is there

  • The results are annulled but nothing proves that they are not correct

The electoral commission insisted publicly that the issue is about the transmission of the results but not about the voting or the counting of votes and that it will investigate elections offense. The Supreme court did not declare Odinga as the winner. For now, it focused on a technicality. However, the credibility of the electoral commission is now at stake. It is a debate about rule of law versus legitimacy of a vote. The electoral commission will have to work very hard to be trusted in the re-run. In July, Chris Msando was found killed and apparently tortured. His department within the electoral commission oversaw the voter identification and result transmission…

  • What about electoral observation?

The supreme court historical decision raise questions about the role of electoral observation. None of the major mission (AU, EU, Carter Foundation…) seems to have anticipated the court decision. At first glance, it seems to strengthen arguments against their usefulness. But the issue is that for now, the court decision focused on transmission of the results not on counting or the voting activities. It does reveal a weakness about electoral observation and this event should be studied and lessons learned.

  • Key to remain patient…

The Supreme Court will provide its detailed decision by September 22, 2017. In the meantime, some would say that it is impossible to say that U. Kenyatta’s victory was illegitimate and that R. Odinga is the right victor of August elections. Impossible…but now the results are cancelled.

  • …and cold-blooded

Many violent incidents have been reported around the elections in August. The new period ahead of Kenya contains many seeds for violence. Cold-blooded leaders and supporters are required to make this new electoral phase a peaceful one.

 

Les élections en Afrique pour 2017 : dernières élections, nouveau vote kényan et toujours des reports

Cet article a été mis à jour le 5 novembre 2017.

Voici une présentation factuelle des 15 élections prévues en Afrique pour 2017.

Pour une expérience graphique complète, cliquez ici.

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Février

  • Somalie

L’élection présidentielle, par les membres de l’assemblée, a eu lieu le 8 février. Elle a été remportée par un ex-premier ministre, Mohammed Abdullahi Farmajo.

Avril

  • Gambie

Les législatives ont été organisées le 6 avril. Le parti du nouveau président, A. Barrow, l’UDP a remporté 31 des 53 sièges de l’Assemblée.

Mai

  • Algérie

Les élections législatives se sont tenues le 4 mai 2017 avec une participation basse à 35%. La coalition au pouvoir, composée du Front de Libération Nationale (FLN) et du Rassemblement National Démocratique (RND),  a été reconduite. Le FLN a obtenu 164 députés, 57 députés de moins par rapport à 2012, et 25,99%. Le RND a quant à lui obtenu 14,91% et 100 députés, soit 29 députés de plus qu’en 2012.

Juin

  • Lesotho

Les législatives anticipées ont été organisées le 3 juin. Le parti All Basotho Convention (ABC) dirigé par Thomas Thabane, de retour de son exil sud-africain, est arrivé en tête avec 48 députés, contre 46 en 2015, et 40,52% des voix. L’ABC a négocié une majorité gouvernementale avec 3 autres partis : Alliance of Democrats (9 députés), Basotho National Party (5 députés), et Reformed Congress of Lesotho (1 député). Thomas Thabane est redevenu Premier ministre, après 2012-2015, le 16 juin 2017. Le Democratic Congress de Pakalitha Mosisili, au pouvoir depuis les élections anticipées de 2015 a perdu 17 sièges en réunissant 25,82% des voix et en obtenant 30 députés. Son principal allié, le Lesotho Congress for Democracy, dirigé par Mothetjoa Metsing, perd un siège par rapport à 2015 avec 11 élus pour 8,95%.

Il s’agissait des troisièmes législatives depuis 2012 : 2012, 2015 et 2017.

Juillet

  • Sénégal

Prévues le 3 juillet, les législatives ont eu lieu le 30 juillet. La coalition au pouvoir Beeno Bokk Yakaar (BBK) a remporté 125 des 165 sièges de la nouvelle assemblée. Le taux de participation a dépassé les 50%.

  • République du Congo

Le Parti Congolais du Travail (PCT) et ses alliés de la majorité présidentielle ont remporté plus de 100 sièges sur 151. Le PCT du Président Nguesso a remporté 90 sièges à lui tout seul. Les s législatives se sont tenues les 16, premier tour, et 30 juillet, deuxième tour.

Août

  • Rwanda

Le 4 août, le Rwanda organisait son élection présidentielle. Le président sortant, Paul Kagame du Front Patriotique (FP) a été réélu avec 98,7% des voix selon les décomptes officiels. En 2015, une modification constitutionnelle, votée par référendum, lui a permis de se représenter après qu’il ait atteint la limite de deux termes présidentiels.

  • Angola

Les législatives se sont tenues le 23 août. Le candidat principal du parti remportant ces élections devient président. Le Président Dos Santos, au pouvoir depuis 1979 ne se représente pas. Le parti au pouvoir sortant, le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA), recueillerait près de 61,1% des suffrages et obtenir 150 sur 220 députés. Le principal parti d’opposition, l’Union Nationale pour l’Indépendance de l’Angola (UNITA) continue de rejeter ces résultats.

Octobre

  • Liberia

Le 10 octobre, les libériens ont choisi leurs députés. Ils ont également mis en tête du premier tour de la présidentielle, George Weah, de la Coalition for Democratic Change (CDC), avec 38% des voix et en second Joseph Boakai, du Unity Party (UP), vice-président actuel d’E. Sirleaf. Un deuxième tour est prévu le 7 novembre 2017 mais les préparations sont pour l’instant suspendues suite à une décision de la cour suprême d’enquêter sur des accusations de fraudes faites par Charles Brumskine, arrivé officiellement troisième au premier tour.  Aux législatives, le CDC est arrivé en tête avec 21 sièges et l’UP deuxième avec 19 sièges. Le parti de C. Brumskine, le Liberty Party, a obtenu 3 sièges.  Ici, les résultats officiels du 10 octobre.

  • Kenya

Le 8 août les législatives et la présidentielle kenyanes ont eu lieu. Le président sortant Uhuru Kenyatta a été réélu avec 54,27% des voix. Le résultat des législatives n’est pas encore officiel mais les premières projections donnent la coalition soutenant U. Kenyatta en tête. La commission électorale indépendante publie les résultats petit à petit : https://www.iebc.or.ke/ La campagne, les élections et l’après-vote ont été marqués par des violences.Plusieurs incidents ont été rapportés autour des élections cette fois encore. R. Odinga, (44,74%), a déposé une plainte auprès de la Cour Suprême. La plainte était axée sur des problèmes liées à la transmission des résultats par la commission électorale. Le 1er septembre, le président de la cour suprême a annoncé que les résultats de l’élection présidentielle étaient annulées pour cause d’irrégularités dans la transmission des résultats par la commission électorale. Les élections devaient être réorganisées sous 60 jours soit d’ici à la fin octobre 2017. Courant octobre, R. Odinga a jeté l’éponge. L’élection a bien eu lieu le 26 octobre mais seulement dans une partie du pays. Les résultats officiels sont attendus le 6 novembre 2017.

Novembre

  • Somaliland

Des élections législatives et présidentielles y étaient prévues le 27 mars. Elles ont été repoussées au 13 novembre à cause de la sécheresse et le risque de famine. A noter que ce pays n’est pas reconnu par la communauté internationale depuis son indépendance unilatérale de la Somalie en 1991.

Reportées en 2018

  • Sierra Leone

Elections législatives et présidentielle prévues pour mars 2018.

  • Gabon

Suite à une demande du premier ministre, la cour constitutionnelle a accepté le 11 juillet 2017 le report des élections législatives prévues pour le 29 juillet 2017. Elles devront avoir lieu avant avril 2018 au plus tard. Les dernières élections datent de 2013. Ce report intervient après les violences et la polémique liées à la présidentielle de 2016.

  • Sud Soudan

Les législatives et présidentielles sont désormais prévues pour 2018. Les dernières élections datent de 2010.

  • République Démocratique du Congo (RDC)

Plus de détails ici. Les chefs d’états de la Communauté de Développement de l’Afrique australe ont déclaré le 20 août que les élections en RDC ne pourraient se tenir cette année. Communiqué en anglais. Le président de la Commission électorale nationale indépendante a déclaré début novembre que les élections législatives, présidentielle et provinciales devraient avoir lieu en décembre 2018.

The 2017 African National Elections: (parts of) Kenya voted again, and other postponements

This article was updated on November 5, 2017.

Here is a factual presentation of the 15 national elections planned in Africa for 2017 with a traffic jam in July/August. The previous update on the last elections of 2016 is available here.

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For a full infographic experience click here.

February

  • Somalia

The Presidential election, by the Members of Parliament, took place on February 8. Mohammed Abdullahi Farmajo, an ex-Prime Minister, was elected.

April

  • The Gambia

The Gambia organised parliamentary elections on April 6, 2017. The UDP, the party of the new President A. Barrow – elected in December 2016, have won 31 seats out the 53 available.

May

  • Algeria

The parliamentary elections took place on May 4, 2017. The turnout was low: 35%. The coalition in power, made up of the Front de Libération Nationale (FLN) and Rassemblement National Démocratique (RND),  remains in power. FLN obtained 164 MPs, 57 less than in 2012, and 25,99% of the ballots. RND got 14,91% and 100 MPs, 29 more seats than in 2012.

June

  • Lesotho

Snap parliamentary elections took place on June 3, 2017. The All Basotho Convention (ABC) party led by Thomas Thabane, who returned from his South African exil, became first with 48 MPs, against 46 in 2015, and 40,52% of the votes. The ABC negotiated a governmental majority with 3 other parties: the Alliance of Democrats (9 MPs), the Basotho National Party (5 MPs), and the Reformed Congress of Lesotho (1 MP). Thomas Thabane became Prime minister again, after 2012-2015, on June 16, 2017. The Democratic Congress of Pakalitha Mosisili, who was in power since the 2015 snap elections, lost 17 seats, and 25,82% of the votes for 30 MPs. Its main allied, the Lesotho Congress for Democracy, led by Mothetjoa Metsing, lost one seat compared to 2015 with 11 MPs for 8,95% of the votes.

July

  • Senegal

Planned on July 2, 2017, the Parliamentary elections took place but on July 30. The coalition in power, Beno Bokk Yaakaar, won 125 out of the 165 seats in the new assembly. The participation rate reached more than 50%.

  • The Republic of Congo

The two-round parliamentary elections took place on July 16 and 30, 2017. The Parti Congolais du Travail (PCT) and its allies of the presidential majority won more than 100 seats out of 151. The PCT of President Nguesso won 90 seats on its own.

August

  • Rwanda

On August 4, Rwanda organised its presidential election. The outgoing President, Paul Kagame of the Patriotic Front (PF) was reelected with 98,7% of the vote according to the official results. In 2015, a constitutional change, adopted by referendum, allowed him to run again in 2017 beyond the (then) two-term limit.

  • Angola

The parliamentary elections took place on August 23, 2017.  The candidate from the winning party becomes the country President. President Dos Santos, in power since 1979, does not run this year. The party in power, the Popular Movement for Liberation of Angola (MPLA), would receive 61,1% of the vote and get 150 out of 220 members of Parliament. The main opposition party, the National Union for the Independence of Angola (UNITA) continues to reject the results.

October

  • Liberia

On October 10, Liberians choose their Members and Parliament (MP). 38% of Liberians also voted for George Weah, candidate of the Coalition for Democratic Change (CDC) in the first round of the presidential election.  The current Vice-President to President Sirleaf, Joseph Boakai, of the Unity Party (UP) came second with 28%. A second round is planned on November 7, 2017 but preparations were halted following a decision by the Supreme Court to investigate accusations of frauds brought by Charles Brumskine who came officially third in the first round, eliminating him from the second. premier tour. Regarding the MPs, the CDC came first with 21 seats, UP second with 19 seats and C. Brumskine’s Liberty Party got 3 seats. The results of October 10 can be found here.

  • Kenya

Kenya organised on August 8, 2017, both parliamentary and presidential elections. Uhuru Kenyatta, the outgoing President, was officially reelected with 54,27% of the vote. The parliamentary results are incomplete now. However, the coalition supporting U/ Kenyatta is leading the first results. The independent electoral commission publishes results one step at a time: https://www.iebc.or.ke/ Some violent events have been taking place around the elections until now. Raila Odinga, the other main presidential candidate (44,74%), filed a petition at the Supreme Court. The petition focused on issues about the transmission of the results by the electoral commission. On September 1st, the Chief Justice declared the August election “invalid, null and void” because of irregularities regarding the transmission of the results by the electoral commission. The re-run of the election had to take place within 60 days by the end of October 2017. They took place on October 26, 2017. However, R. Odinga did not run and the elections were actually organised only in some parts of the country. The official results are expected on November 6, 2017.

November

  • Somaliland

Due to the drought and the risk of famine in the Horn of Africa, Legislative and Presidential elections, that were planned on March 27, have been postponed to November 13. This country is not recognised by the international community since its unilateral independence from Somalia in 1991.

Elections already postponed to 2018…

  • Sierra Leone

Legislative and presidential elections are planned for March 2018.

  • Gabon

Following a request made by the Prime minister, the constitutional court accepted on July 11, 2017, the postponement of the parliamentary elections planned on July 29, 2017. They should now take place before April 2018 at the latest. The last parliamentary elections were organised in 2013. This postponement takes place after the violent and contested 2016 presidential elections.

  • South Sudan

Parliamentary and presidential elections have been postponed to 2018. The last elections took place in 2010.

…and even 2019

  • Democratic Republic of Congo (DRC)

More details here ici. The Southern African Development Community (SADC) declared on August 20 that elections could not take place this year in the DRC. Communiqué is available here. The Independent National Electoral Commission declared early November that elections should be held in December 2018.

An update on the last elections of 2016 – December

Here is a short focus on developments regarding the last 3 elections that took place in 2016 and the postponed elections in the DR Congo. 14 elections are planned for 2017. The previous update about 2016 elections is available here.

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For a full graphic experience, click here

  • Ghana

Ghanaians voted on December 7 to elect their members of parliament and their president. There was a period of doubt after an apparent hacking of the electoral commission’s website and delays in the announcements of the results. The now ex-opponent Nana Akufo-Addo won the presidential vote with 53.85%. His party, the New Patriotic Front, won the legislatives with 171 seats. Mr. Akufo-Addo was sworn in on January 7, 2017. Since 1992, there have been 3 changes in power through the polls in Ghana.

  • The Gambia

The Gambian presidential election took place on December 1, 2016. The opponent Adama Barrow won. On December 2, outgoing president, Yahya Jammeh, accepted his defeat. N. Dlamini-Zuma publicly hailed this gesture. However, the following week, President Jammeh changed his mind after a correction in the results that did not halter the initial outcome. Since this change, the Economic Community of Western African States (ECOWAS) has decided to work to uphold the results and ensure the peaceful transfer of power to the President-elect. ECOWAS mediation is lead by Presidents Buhari from Nigeria and Sirleaf from Liberia. Since Jammeh’s volte-face, the army has occupied the electoral commission facilities, the head of the electoral commission has been reported fleeing the country just like thousands of Gambians crossing to Senegal. President Jammeh challenged the results before the Supreme Court. The head of this court declared early January that the court was unable to hear the petition before May due to technical reasons. The current presidential mandate comes to an end on January 19, 2017.

  • Côte d’Ivoire

Parliamentary elections took place on December 18, 2016. The official results presented the Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie en Côte d’Ivoire (RHDP) as the large winner with 167 seats out of 255. This movement support Ivorian President, Alassane Ouattara.

Postponed

  • Democratic Republic of Congo (DRC)

President Kabila’s second mandate came to an end on December 19, 2016. According to the UN, at least 40 people died during the demonstrations on December 19 and 20 against Kabila’s refusal to step down. An agreement was reached at the very end of 2016 between the power and opposition movements under the auspices of the Congolese bishops. It states that legislative and presidential elections, originally planned for 2016, then postponed to 2018, should be organised by the end of 2017. It states also that an opponent should be appointed Prime Minister and that Joseph Kabila can stay in power until his successor has been sworn in.

Un point sur les dernières élections de 2016 – décembre

Voici un point sur le développement concernant les 3 dernières élections de 2016 et les élections reportées en RD Congo. Le précédent point est disponible ici.

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Pour une expérience graphique complète, cliquez ici.

  • Ghana

Les ghanéens ont voté le 7 décembre pour élire leurs députés et leur président. Il y a eu une période de doute suite à un prétendu piratage du site de la commission électorale et du retard dans l’annonce du résultat. L’ex-opposant Nana Akufo-Addo a remporté la présidentielle avec 53.85%. Son parti, le New Patriotic Front, a également remporté la majorité à l’assemblée avec 171 sièges. M. Akufo-Addo a prêté serment le 7 janvier 2017. Depuis 1992, il s’agit de la troisième alternance au pouvoir par les urnes au Ghana.

  • Gambie

L’élection présidentielle gambienne a bien eu lieu le 1er décembre 2016. Elle a été remportée par l’opposant Adama Barrow. Le 2 décembre, le président sortant, Yahya Jammeh, reconnaissait sa défaite, un geste salué par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Dlamini-Zuma. Mais la semaine suivante, le président Jammeh changeait d’avis suite à une correction des résultats qui n’altérait cependant pas le résultat initial. Depuis ce revirement, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de travailler au maintien du résultat et à un transfert pacifique du pouvoir. Sa médiation est menée par les présidents Buhari du Nigeria et Sirleaf du Liberia. L’armée a occupé les locaux de la commission électorale, le président de la commission électorale aurait quitté le pays et des milliers de gambiens auraient traversé la frontière pour se réfugier au Sénégal. Le président Jammeh a décidé de contester les résultats devant la cour suprême. Le président de cette dernière a annoncé début janvier que la cour ne pourrait pour des raisons techniques statuer sur le recours présidentiel contre les résultats des élections avant mai 2017. Le mandat actuel du président Jammeh se termine le 19 janvier 2017.

  • Côte d’Ivoire

Les élections parlementaires ont eu lieu le 18 décembre. Les résultats officiels ont donné gagnant le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie en Côte d’Ivoire (RHDP). Le RHDP a remporté 167 sièges sur 255. Ce rassemblement soutient le président ivoirien, Alassane Ouattara.

Reportées

  • République démocratique du Congo (RDC)

Le 2e mandat du Président Kabila s’est terminé le 19 décembre 2016. Selon l’ONU, au moins 40 personnes sont mortes lors des manifestations des 19 et 20 décembre contre le maintien de Kabila au pouvoir. Un accord a été trouvé à la toute fin de 2016 entre une partie de l’opposition et le mouvement au pouvoir sous l’égide des évêques congolais. Les élections parlementaires et présidentielles étaient prévues pour la fin 2016 puis annoncées comme reportées en 2018. Avec cet accord, et pour l’instant, les élections sont prévues d’ici la fin de 2017. D’ici là, l’accord prévoit le maintien de Joseph Kabila en tant que président jusqu’à la prise de fonction de son successeur et la nomination d’un premier ministre d’opposition.